Vente immobilière avec procès en cours.
Muté à l’étranger, un habitant de Château du
Loir vend sa propriété alors qu’un procès est en cours à cause de malfaçons
dans les travaux de rénovation qui viennent d’être réalisés.
Dans l’acte de vente, il est précisé que le
vendeur s’engage à poursuivre les procédures à l’encontre des entrepreneurs.
Le procès en malfaçon ne débouchant pas,
l’acquéreur tente de faire condamner le vendeur à réaliser les travaux de
reprise. Le vendeur consulte le cabinet du Mans.
Le litige concerne en définitive
l’interprétation du contrat de vente. Quel effet peut avoir la clause
ci-dessus ? Voici ceux de nos arguments que le tribunal retient.
La clause est à l’évidence contradictoire. La
finalité de l’acte de vente est de transférer l’entière propriété sur un bien
immobilier à compter de la formation du contrat de vente. Dès lors que la vente
est parfaite, le vendeur est dépossédé de ses droits de propriété. Il ne
dispose plus alors de la oindre qualité pour agir en responsabilité à l’encontre
des entrepreneurs de l’ouvrage. Ses droits sont intégralement transférés à l’acquéreur.
Il en résulte que la clause ci-dessus est dépourvue de sens et de toute portée
juridique. Il appartient donc à l’acquéreur de reprendre l’action contre les
entrepreneurs pour qu’elle puisse valablement se poursuivre.
Aucun manquement contractuel ne peut donc
être retenu contre le vendeur et l’acheteur est par conséquent débouté et
condamné aux frais de l’instance.
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